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25 décembre 2008 4 25 /12 /décembre /2008 14:25

Chers amis,                                                                  Vietnam, le 25 décembre 2008.

 

Cela fait maintenant quatorze mois que notre communauté s’est installée à Saigon. Lorsque je vais faire un tour, célébrer la messe ou visiter une famille, et que j’entame une conversation avec les gens, il n’est pas rare que la conversation débute de cette manière : “Cha hoïc tieáng vieät bao laâu roài?” “Cha hoïc tieáng vieät moät naêm röôøi roài.” “Uûa! Cha noùi tieáng vieät giôûi laém!” [“Vous étudiez le vietnamien depuis combien de temps ?” “Depuis un an et demi.” “Oh, vous parlez très bien le vietnamien!”] Cette réponse me fait toujours sourire. Que veut dire en effet parler bien le vietnamien ? Si cela veut dire pouvoir se présenter et aller manger un “phôû” [une soupe de nouilles], alors, oui, je parle bien le vietnamien ! Mais tous les vietnamiens qui vivent à l’Etranger savent bien qu’il y a une grande différence entre se débrouiller dans le quotidien et… maîtriser une langue étrangère.  C’est sûr, bavarder pendant trente minutes en parlant de mes origines, de mon travail au Vietnam, etc…ça n’est plus trop compliqué, mais par contre lire le journal, suivre la conversation quand les vietnamiens parlent entre eux, comprendre l’homélie du prêtre durant la messe, tout cela reste encore hors d’atteinte. Après dix-huit mois d’apprentissage, je pourrais me sentir un peu découragé. Mais, je ne le suis pas ! Je me sens, en fait, proche de tous les étrangers qui partout dans le monde font la même expérience que moi. Et je sais combien je suis bien plus privilégié qu’eux étant donné que j’ai la chance de pouvoir étudier la langue vietnamienne, et ce dès mon arrivée au Vietnam, et pour une durée de deux, trois ans ! La plupart des immigrés, eux, doivent toute de suite s’enquérir d’un travail pour subvenir aux besoins de leur famille, et ils n’ont ni le temps, ni l’argent pour pouvoir étudier la langue du pays.

 


           
Entre missionnaires, nous avons l’habitude de dire qu’apprendre une nouvelle langue est déjà en soi un travail missionnaire. Je pense que c’est vrai. Il arrive parfois que des gens me remercient d’apprendre le vietnamien. Ils disent qu’en faisant cela, je crée des liens entre le Vietnam et le reste du monde. Comme missionnaires, nous créons des ponts entre l’Eglise locale et l’Eglise universelle, entre la culture locale et la culture du pays d’où nous venons. Approfondir la langue vietnamienne est pour nous un passage obligé pour pouvoir faire un travail missionnaire en profondeur. Le prêtre est celui qui aide les gens à découvrir Dieu dans leurs vies. Il le fait à travers sa vie mais aussi à travers ses paroles. Comment pourrais-je enseigner la catéchèse sans être un minimum à l’aise dans la lecture de la Bible en vietnamien ?

 

Comme vous pouvez le voir, le défi de l’apprentissage du Vietnamien est pour le moins élevé, exigeant mais aussi passionnant ! Il faut de la patience et de l’assiduité pour y faire face. Mais, fort heureusement, par la grâce de Dieu, je me rends compte que je progresse. Je suis confiant ; chaque mois passé en plus au Vietnam me permet de comprendre et de parler un peu mieux le Vietnamien. Je conclus en ces termes : “Cha hy voïng laàn tôùi gaëp baïn seõ noùi chuyeån baèng tieáng vieät thoûai maùi. Gaëp laïi!”. [J’espère que la prochaine fois qu’on se verra, on pourra bavarder tranquillement en vietnamien. A une prochaine !]

 

Cha Hoøa, Frédéric.

 

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commentaires

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A quand un blog en Vietnamien?... Ce n'est pas pour demain, mais les articles publiés sur ce blog sont généralement et en Français et en Anglais... A vous de choisir...

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